Aujourd’hui, j’ai appris le décès d’une amie qui se battait depuis de longs mois contre un cancer. J’étais très admirative de son courage, tant elle a été malmenée par d’immenses souffrances que peu auraient eu la force de supporter… Elle s’est surement battue pour son fils ; l’idée de l’abandonner lui était insupportable.
J’ai vécu la même chose avec mon père qui aurait dû souhaiter partir tant il a vécu le martyr ; je me disais qu’à sa place, je voudrais en finir. Au contraire, il a mené un combat de Titan, animé par la nécessité de rester à nos côtés et de prendre soin de son épouse aussi longtemps que possible…
Je pense que lorsque l’on traverse une telle épreuve, le désir de ne pas quitter nos proches nous insuffle une force surhumaine pour endurer le pire. Néanmoins, assister à la détresse d’une personne que l’on aime sans pouvoir soulager ses peines nous renvoie à un sentiment d’impuissance très difficile à vivre.
Alors, peut-être que si je devais à nouveau être confrontée à une fin inéluctable, je parlerais à l’être qui se bat pour rester à mes côtés et je lui dirais qu’il peut s’en aller sans avoir la sensation de m’abandonner, le libérant ainsi de sa culpabilité.
Laisser partir quelqu’un que l’on aime de l’autre côté du miroir est un acte douloureux qui demande du courage. Je l’ai fait avec ma chienne, en lui disant qu’il était temps pour elle rejoindre les anges ; le lendemain, elle était au ciel…
Oser dire au revoir à celui qui va rejoindre le paradis, avec un sourire en guise de larmes enfouies, est sans doute la plus grande preuve d’amour que l’on puisse lui offrir. Et lorsqu’il fermera les yeux, il suffira de se dire qu’on le retrouvera le jour où notre tour viendra…
By Stéphanie Stephanie Zeitoun
C’est comme ça la vie