Santé
Lapin Marcolini

Chocolat : pourquoi c’est bon pour toi !

Le chocolat est à l’honneur pour les fêtes de Pâques :   oeufs, poules, lapins… Optez pour le sujet qui vous fait du bien sans vous faire de mal pour retrouver le moral !

Le chocolat, c’est bon pour ce que tu as !

Le chocolat est un aliment bénéfique pour notre santé, lorsqu’il est de bonne qualité et consommé en petite quantité. Néanmoins, il pâtit souvent d’une bien mauvaise réputation. Faisons table rase des idées reçues qui masquent ses vertus !

Le chocolat donne des caries : Faux !

Bien au contraire ! Des scientifiques ont découvert que les tanins du cacao favorisent la prévention des caries en diminuant la formation de la plaque dentaire. Les protéines lactiques, présentes dans le chocolat au lait, et les acides tanniques, riches en polyhydroxyphénol, phosphate et fluor, combattent les caries.

Le chocolat donne la migraine : Faux !

Le déclencheur de maux de tête le plus puissant dans le chocolat serait la théobromine, une méthylxanthine contenue dans le cacao, ayant une structure chimique similaire à celle de la caféine. Mais chez les gens qui souffrent déjà de maux de tête, le chocolat n’augmenterait pas la douleur. Cet effet indésirable n’est donc absolument pas prouvé.

Le chocolat donne de l’acné : Faux !

Là encore, la recherche clinique montre qu’il n’en est rien.

Le chocolat est indigeste et peut entraîner des crises de foie : Faux !

Les tests biologiques ne montrent pas de modification des paramètres sanguins de la fonction hépatique. Un chocolat de bonne qualité ne provoque pas de crise de foie et se digère en une demi-heure, s’il est consommé en dehors des repas.

Le chocolat constipe : Faux !

Contrairement aux idées reçues, le chocolat aurait plutôt tendance à « faire aller » ! En effet, les polyphénols agiraient sur la muqueuse intestinale ; par ailleurs, il est riche en fibres (6,7 g/100 g de chocolat à 76 % de cacao, 9,3 g pour le chocolat à 86 % de cacao). Or celles-ci stimulent la contractilité des parois intestinales. Enfin, les acides gras à chaîne courte, formés par la fermentation des fibres, auraient également un effet régulateur sur le transit. Un aliment idéal en cas de gêne passagère !

Le chocolat est aphrodisiaque : Vrai et Faux !

Associé à l’activité sexuelle depuis la nuit des temps, le chocolat a été condamné par l’Église, à cause de cette propension à inspirer le « péché ». Néanmoins, les légendes ont été mises à mal par la science, même si celle-ci a bénéficié de la coopération de rats de laboratoire, chez lesquels l’administration de phényléthylamine (PEA) déclenche un comportement copulatoire. Mais de là à ce qu’il en soit de même chez l’homme ou la femme, c’est une autre histoire, car la dose efficace pour induire un tel comportement est de… cent kilos !

Lapin MarcoliniLapin Coeur – Pierre Marcolini

Le chocolat peut provoquer des allergies : Vrai !

Classé dans les allergènes rares, il est possible que ce ne soit pas tant le cacao lui-même que les protéines auxquelles il est associé (protéines du lait, du soja), qui puissent être tenues pour responsables de manifestations allergiques. Avant d’interdire le chocolat, dans le cas des enfants qui présentent un terrain dit « atopique », il est bon de tenter d’éliminer les autres aliments les plus fréquemment impliqués dans les phénomènes allergiques, et de choisir du chocolat noir (sans aucunes traces de lait). À noter : le retrait d’un aliment aussi apprécié par les enfants doit se montrer cliniquement efficace, afin de ne pas leur imposer une privation pénible et inutile.

Le chocolat augmente le taux de sucre rapide dans le sang : Faux !

Souvent considéré comme un aliment qui fournit au corps un apport rapide en sucre, le chocolat dispose, en fait, d’un indice glycémique relativement faible, c’est-à-dire que la libération sanguine de son énergie est lente. Croquez du chocolat, et votre sucre dans le sang augmentera régulièrement, mais pas aussi vite qu’avec certains autres aliments industriels ou sodas sucrés. Ainsi tombent les certitudes : manger du chocolat entre les repas ne provoque pas de montagnes russes du taux de sucre dans le sang ! Même les diabétiques peuvent se régaler d’un carré de chocolat noir croquant ou d’une bouchée au lait fondant, mais de temps à autre seulement. Tout est question de modération…

Le chocolat donne le moral : Vrai !

Le chocolat est bon pour le moral, car il contient plusieurs substances, susceptibles d’induire des effets positifs sur le psychisme. Les plus connus sont les effets psychostimulants, produits par la théobromine. Deux autres substances, la phényléthylamine et la tyramine, sont impliquées dans la sensation de bien-être, et ont une structure moléculaire proche de celle de l’amphétamine. Quant à la sérotonine, elle est employée comme antidépresseur en pharmacologie. Le chocolat contient également de l’anandamide, lipide du cerveau qui produirait des effets relaxants.

Le chocolat provoque une accoutumance : Vrai et Faux !

Il est un point sur lequel la plupart des amoureux du chocolat se retrouvent : lorsqu’on prend une tablette, il est difficile de la reposer. Selon certaines théories, cette envie est due à des substances physiologiquement actives présentes dans le chocolat. On dit, par exemple, que la phényléthylamine imite l’hormone que nous dégageons quand nous sommes amoureux, ou que les anandamides se lient aux mêmes récepteurs cérébraux que le cannabis. Le chocolat stimule aussi la libération d’endorphines, opiacés naturels du corps, auxquelles nous sommes souvent accros ! Mais, en pratique, aucune de ces substances ne semble présente en quantité suffisante pour produire les mêmes effets ; il faudrait en manger onze kilos pour que les premiers signes soient perceptibles !

La « choco-addict » est une toxicomane : Vrai et Faux !

Le chocolat, riche en sérotonine et en tyramine, n’induirait pas de risques de chocodépendance, si l’on s’en tient à la définition stricte du mot « dépendance » : il s’agit d’un syndrome de manque psychique, ou même physique, lors du sevrage. Aucune comparaison possible avec des pathologies lourdes comme la toxicomanie ou l’alcoolisme. Pourquoi ne pas parler alors d’addiction pour les tomates ou le cheddar, beaucoup plus concentrés en sérotonine ou en tyramine ? En revanche, la dépendance chronique au chocolat semble essentiellement concerner certaines femmes, qui en mangent de grandes quantités, notamment avant leurs règles. Le portrait type de la véritable « chocolatomane », qui consomme quotidiennement entre cent et cinq cents grammes, voire plus depuis plusieurs années, est celui d’un individu dont le degré d’activité physique et psychique est élevé, sportif, joueur, travailleur manifestant un professionnalisme intense, veillant tard, lisant beaucoup, consommant du tabac et dépourvu d’anxiété. On ne mentionne ni insomnies ni agitation psychomotrice ni même prise de poids. En revanche, l’arrêt brutal de la consommation de chocolat déclenche une réaction d’angoisse. Les résultats scientifiques semblent donc bien accréditer l’hypothèse selon laquelle la « chocolatomanie » constituerait une forme de toxicomanie douce, mais cela reste rare et ne concerne pas notre « choco-addict » !

Le chocolat est dangereux pour les animaux de compagnie : Vrai !

La théobromine contenue dans le chocolat peut être mortelle pour les chiens, les rats, les perroquets ou les chevaux, car leur métabolisme ne peut pas l’éliminer. Ainsi, si un chien mange du chocolat dans des quantités non négligeables, bien sûr, la théobromine, qui reste pendant vingt heures dans sa circulation sanguine, peut causer des convulsions épileptiques, un infarctus, des hémorragies internes, voire la mort. Un conseil : tenez votre compagnon à quatre pattes éloigné du goûter des enfants, qui adorent le partager avec les toutous gourmands !

Voilà de quoi vous réconcilier avec le chocolat et le déguster sans culpabiliser ! Et si cela ne suffit pas à vous redonner le moral, optez pour les médecines alternatives anti-déprime : plantes, sophrologie, huiles essentielles… avant de courir chez un psy.

A lire

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Millepertuis : la plante anti-déprime

Autrefois utilisé pour éloigner les mauvais esprits et déjà préconisé pour lutter contre les troubles nerveux, le millepertuis est aujourd’hui très utilisé et étudié : en effet, de nombreuses recherches ont montré son efficacité pour améliorer l’humeur et soulager la déprime. On a longtemps pensé à un mode d’action proche de celui des IMAO (Inhibiteurs de Monoamine oxydase) qui empêchent la dégradation de la sérotonine. D’autres études ont plutôt montré une inhibition de la capture de la sérotonine (SRI). D’autres études encore tendent vers une inhibition de l’interleukine-6 (une cytokine qui favorise la production de cortisol dont le taux sanguin est élevé lors des déprimes). On peut supposer un effet global sur l’équilibre des neurotransmetteurs impliqués dans la modulation de l’humeur. Une douce alternative aux cachets en cas de déprime passagère…

Mise en garde

De fortes doses de millepertuis (3 600 mg par jour) pourraient entraîner une photosensibilité chez les personnes au teint pâle. Cela peut interagir avec certains médicaments (personnes cardiaques, sous trithérapies, sous statines (cholestérol), sous warfarine (anticoagulant), sous agents de chimiothérapie, sous pilule, sous anti-asthmatiques et sous antidépresseurs. Il ne faut donc pas le prendre sans avis médical préalable.

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