« Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre ». Cette citation de Nelson Mandela me touche en plein coeur face aux évènements qui ont endeuillé notre jolie ville, Paris. Oui, j’ai peur de vivre avec l’insouciance d’antan ; oui, je limite mes sorties même si cela n’aide pas le pays à surmonter cette crise ; oui, je fais partie des victimes traumatisées par cette barbarie.
Non, je n’ai pas le courage de me battre face à des assaillants animés par une haine machiavélique. Non, je ne vais pas combattre Daesh car je ne suis pas armée pour la guerre. Non, je ne cèderai pas à la tentation de désirer la mort de ceux qui se la donnent, au nom d’une religion détournée de sa vocation.
J’ai entendu tant de témoignages bouleversant… Dieu qu’il est si difficile de soulager la peine des âmes meurtries par la violence subie. J’ai été marquée par la dignité des Hommes profondément blessés, dépouillés de colère ou de tout sentiment vengeresse. Aujourd’hui, je suis triste moi aussi.
Il nous reste alors la foi en l’avenir, parce-que seul l’Amour peut sauver ce qu’il nous reste d’humanité. Les familles orphelines ont besoin de soutien pour préserver le souvenir des innocentes victimes. Donner un sens à l’absence d’un être cher est peut-être une clé pour accepter son départ prématuré.
C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de soutenir le combat de Véronique De Bourgies, tombée sous le feu des terroristes. Cette jolie femme emplie d’énergie positive a adopté deux petits malgaches et lancé son association en 2004 : « Zazakely Sambatra » qui signifie « Enfants heureux ». Faire un geste symbolique en versant un peu d’argent pour ces enfants est sans doute le plus bel acte que l’on puisse faire, en mémoire d’une mère animée par le don de soi. Offrons leur un bel avenir, au nom de tous ceux qui ne demandaient qu’à vivre…