« CALVARY”, le nouveau film écrit et réalisé par John Michael McDonagh (auteur et réalisateur en 2011 de “L’Irlandais) dépeint une fresque noire de l’être humain en proie à ses souffrances. Ce thriller décrit avec justesse la complexité des sentiments, incarnés par un prêtre menacé…
Un suspens psychologique
Une belle réalisation
La noirceur du film est contre-balancée par la beauté des paysages irlandais et la musique grandiose. Calvary s’inscrit dans un cinéma cynique éloigné de mes sujets de prédilection, mais intéressant du point de vue de la psychologie humaine puisqu’il montre à quel point la souffrance et le sentiment d’impuissance de l’homme peuvent le rendre capable du meilleur (compassion) comme du pire (meurtre). Le réalisateur déclare : « Le compte à rebours de l’intrigue fait à la fois référence à LA LOI DU SILENCE d’Alfred Hitchcock et aux cinq étapes du deuil. » Établies par la psychiatre Elizabeth Kübler-Ross, les phases du deuil sont le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation, et chacune d’elles est présente dans l’histoire. Un film qui dérange et ne vous laissera pas indifférent. Attention : ne manquez pas les 5 premières minutes !
Pour aller plus loin
Calvary est le deuxième long métrage écrit et réalisé par John Michael McDonagh. On y retrouve l’essentiel du casting de son précédent film, L’IRLANDAIS, qui avait valu à Brendan Gleeson d’être cité au Golden Globe. L’histoire suit les principes du thriller, mais à l’inverse d’un polar traditionnel, John Michael McDonagh a choisi d’écrire un film dans lequel le crime n’a pas encore été commis. Une approche originale qui surprendra les amateurs de polars.
En salles le 26 NOVEMBRE